Enjeux stratégiques de la forêt

La forêt constitue une ressource vitale pour l'homme. Elle lui procure plusieurs avantages comme la nourriture, l'habitation, la purification de l'air, les richesses en faune et en flore, le maintien de l'eau ou encore la réduction du réchauffement planétaire en sus des loisirs et autres avantages sociaux, culturels et économiques. Si la déforestation fait référence à la réduction des forêts et des espaces couverts par les arbres pour des fins économiques, la dégradation des forêts se définit comme l'ensemble des changements que subissent les forêts, réduisant ainsi leur capacité à assumer leurs fonctions. Nombre de protocoles d'accords ont été signés pour limiter les dégâts environnementaux issus des activités économiques, y compris la diminution des émissions de gaz carbonique. Pourtant, le niveau actuel en exploitation des ressources naturelles exige plus que des signatures, il requiert la solidarité et l'intervention de tous. Les gouvernements instaurent des réglementations rigoureuses régissant l'exploitation efficiente des forêts, promouvant les reboisements et renforçant les campagnes de sensibilisation sur l'importance de la forêt. Ces actions doivent s'inscrire dans une stratégie nationale pour intégrer des paramètres économiques et sociaux tels que la subsistance, la culture et le mode de vie des peuples autochtones. En effet, dans les pays riches en forêts comme l'Australie, le Vietnam, le Panama, le Costa Rica ou l'Indonésie, leurs populations vivent intégralement des produits de la forêt. Les politiques environnementales doivent alors tenir compte des problèmes humains inhérents à la conservation de forêts et des zones protégées. L'instauration du système du crédit-carbone et de la bourse du carbone s'apparente comme étant une mesure compensatoire mais les risques de spéculation peuvent s'enliser par rapport aux principaux objectifs. Le but de ce système puise son importance dans la gestion efficiente des ressources forestières et la lutte contre la dégradation des forêts, aboutissant à la limitation des changements climatiques, condition sine qua none de la survie des générations futures. Normalement, les revenus issus des transactions en matière de carbone doivent en partie revenir aux populations qui sont concernées par la conservation des forêts, que ce soit de manière directe en recevant directement des subventions de l'État, soit de manière indirecte, en travaillant auprès des entreprises ou institutions gérant les ressources forestières. Les grandes économies industrielles comme les États-Unis, la France ou la Chine, sont les États les plus concernés dans l'achat de carbone. Ceux-ci subventionnent d'ailleurs les programmes de conservation de la forêt. Pourtant, la corruption représente une plaie qui mine ce système d'aide ou de subvention. C'est une des raisons pour lesquelles, le développement économique et les stratégies visant à réduire la pauvreté, passant par le respect et la conservation de l'environnement, doivent intégrer un volet humain, une éducation environnementale et un changement de mentalité.