Automobile : l'électronique contribue à la sécurité

La sécurité passive, dans une voiture, a pour but de limiter les conséquences d’un accident. De nos jours, c’est avec les fruits d’une inventivité sans limite que les constructeurs automobiles équipent nos voitures, et cela pour éviter autant que possible l’arrivée d’un accident ou d’en limiter les dégâts, on parle alors de sécurité active. Ainsi, une technologie électronique de plus en plus perfectionnée est aujourd’hui à notre service pour que nos voitures réagissent mieux quand l’imprévu survient. Mais l’électronique est-elle en train de supplanter le conducteur humain ? Tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître qu’une « simple » berline actuelle possède plus d’électroniques qu’un avion Airbus des années 1980 ! Cela s’explique notamment par les progrès rapides de la miniaturisation, qui créent les ingénieux systèmes chargés d’assister l’automobiliste au volant. Pour l’instant, diront certains, l’électronique « assiste » encore, mais quand va-t-elle remplacer l’automobiliste ? En matière de recherche proprement dite, il y a des affirmations selon lesquelles les équipements électroniques seraient déjà capables de remplacer le conducteur humain. Mais on ajoute aussi que ce sont les constructeurs eux-mêmes, sur la base du principe que trop d’assistance nuirait à la sécurité, qui limitent l’intervention de l’électronique et décident de laisser la responsabilité à l’homme lequel reste maître de son véhicule. Le rôle des puces reste encore, du moins jusqu’à présent, au stade d’aide précieuse. Aide précieuse car il y a en effet un intervalle de temps, plus ou moins long, entre le moment où les capteurs électroniques perçoivent un danger et la réaction du conducteur. Ainsi, les constructeurs proposent déjà des équipements qui préviennent l’automobiliste en cas de danger. Mais jusqu’où vont-ils ou pourront-ils aller ? Quand on achète une berline familiale en ce moment, il faut savoir que l’électronique coûte 35% de son prix total. Ce sont les puces qui composent les systèmes de climatisation, de phares automatiques, d’injection, de capteurs de pluie pour les essuie-glaces, de gestion des suspensions ou encore de gestion de la boîte de vitesses automatique. L’exemple le plus commun est sans doute l’ABS, système qui évite le blocage des roues quand on freine sur un sol glissant. Il y a aussi l’ESP (contrôle dynamique de trajectoire) qui se charge de répartir la force du freinage différemment sur les quatre roues pour que la voiture garde son équilibre. Il faut ici remarquer que même le meilleur pilote automobile du monde serait incapable de réagir de cette manière tout simplement car il n’y a qu’une seule pédale de frein ! Voilà donc un argument contre ceux qui estiment que l’humain réagit mieux, en toutes circonstances, que n’importe quel système automatique. De plus, il faut aussi prendre en compte que seuls les automobilistes très expérimentés ou encore les pilotes automobiles professionnels savent comment reprendre le contrôle d’une voiture à traction avant qu’elle ne glisse par l’arrière et que cela se fait différemment pour une propulsion qui subit le même mouvement ! Eh bien, là encore, l’ESP le fait, que celui qui est au volant soit un pilote aguerri ou un apprenti conducteur ! Si l’ABS est désormais très commun et que l’ESP commence à se répandre, on parle maintenant de VGRS ou « Variable Gear Ratio Steering ». Il s’agit bien évidemment d’un autre (nouveau) système qui a pour but de nous aider à rester sur la route. Mais il faut aussi attirer notre attention sur un point non négligeable : toute cette technologie a un coût et il se pourrait donc que le VGRS, par exemple, n’équipe que des modèles très haut de gamme. Pour les modèles d’entrée de gamme, il faudra attendre. En effet, à ses débuts, l’ABS n’était disponible que sur les modèles de luxe. De nos jours, certaines économiques en sont équipées…