Quand les virus rendent les batteries plus performantes

La nanotechnologie vient de faire des exploits dans le monde de l’automobile. En fait, des chercheurs de Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont fait une découverte surprenante qui consiste à utiliser des virus génétiquement modifiés pour augmenter la capacité énergétique des batteries Lithium-Ion. En d’autres termes, ils ont changé l’habituel phosphate de fer, composant essentiel de l’anode de la batterie par des nanotubes de carbone. Résultat ? Les molécules de ce dernier élément attirent des virus biologiques au même endroit. Ce qui crée une sorte de fibres ou de filaments lesquels accroissent la densité de l’énergie de la batterie. Son objectif ? Prendre la place des batteries lithium-ion qui fonctionnent actuellement sur plus de 30% de la totalité des voitures électriques et hybrides. Ses caractéristiques ? Elle propose un volume beaucoup plus faible voire miniature, avec une efficacité triple que celle des batteries classiques. Ses domaines d’application ? Elle est compatible avec la majorité des technologies existantes, allant du téléphone aux hybrides en passant par les ordinateurs portables. Cependant, les piles miniatures qui marchent aux virus ne sont pas pour autant moins durables que celles qui marchent au phosphate de fer. En effet, les essais avec une batterie alimentant des LEDS ont démontré que ces batteries aux virus détiennent une longévité similaire voire plus importante que leurs homologues au lithium-ion. Par ailleurs, elles partagent les mêmes caractéristiques que ces dernières du point de vue autonomie. Ainsi, elles peuvent être assujetties à une centaine de décharges et de recharges sans provoquer un amenuisement de leur capacité. Mieux encore, les résultats de ces recherches ont démontré qu’elles détiennent trois fois plus la puissance des piles et des batteries classiques. Bien évidemment, ces chiffres reposent pour l’instant sur des tests sur prototypes mais leurs exactitudes demeurent toutefois évidentes si l’on ne réfère qu’aux précédents rapports sur les études menés par ce même groupe de chercheurs. Les virus génétiquement modifiés n’ont aucun effet sur l’homme, du moins d’une manière nocive. On accentue d’une manière évidente le terme « génétiquement modifiés » et non virus standards. En effet, ceux-ci ne sont pas tous des virus qui réagissent devant une molécule de carbone. Or, la base même de cette technique repose sur ce critère fondamental qui est l’attirance des virus pour le nanotube de carbone (sinon l’on se serait contenté du phosphate de fer, qui est beaucoup moins cher et plus disponible sur le marché). Ainsi, en modifiant leurs caractéristiques, il devient donc possible de les attirer vers la molécule du pôle négatif de la batterie (ou de la pile) et de créer le phénomène cité plus haut qui dépasse la compréhension de bon nombre de gens. Mais quoi qu’il en soit, le courant passe et le générateur produit le maximum de puissance que dans un système classique. Par ailleurs, le filament qui se crée suite à cette forte accumulation de virus est microscopique et n’est pas par conséquent encombrant. C’est la raison pour laquelle les batteries issues de cette nouvelle technologie sont de petite taille. Ainsi, ces piles et batteries miniaturisées s’adaptent dans la vie quotidienne et s’incrustent sans peine dans les téléphones, les PC portables et les batteries des hybrides. Le seul hic à ce nouveau système c’est que la mise en vente de cette batterie n’est pas encore établie. Ainsi, sa performance reste dans le domaine du laboratoire, du moins pour l’instant.