Adopter des animaux en refuge

Quand on se sent seul, il n’y a rien de mieux que l’amour inconditionnel d’un animal de compagnie. Toutefois, il ne suffit pas d’aller dans un refuge pour animaux puis de s’approprier d’un quelconque quadrupède pour assouvir ce besoin. Et pour cause, adopter un animal est une véritable responsabilité que l’on ne peut pas prendre à la légère. C’est la raison pour laquelle les refuges d’animaux établissent un certain nombre de formalités pour s’assurer que le « futur » de l’animal est entre de « bonnes mains ». L’article 1er al.4 du projet de loi du 20/02/2002 définit le refuge pour animaux en ces termes : c’est « un établissement à but non lucratif où des animaux de compagnie peuvent être détenus en nombre substantiel. Lorsque la législation nationale et/ou des mesures administratives le permettent, un tel établissement peut accueillir des animaux errants ». Ainsi, si le fait de gérer un refuge pour animaux est une activité réglementée (les capacités d’exercice sont stipulées dans l’article 8 du même projet de loi), il est donc évident que le fait d’adopter des animaux depuis ces types de garde d’animaux le soit aussi. Cela n’est pas non plus étonnant car étant donné que les refuges ont pour mission de recueillir entre autres des animaux abandonnés, ce qui n’est pas toujours le cas pour un particulier ou une animalerie, il est clair qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour éviter que ces animaux soient à nouveau abandonnés. Or, ce serait le cas s’ils arrivent chez une famille d’accueil irresponsable ! Les formalités à suivre dans l’adoption d’animaux de refuge reposent principalement sur la garantie que les conditions de vie de l’adoptant soient compatibles avec celles de l’adopté. Ce sont les motivations des acheteurs qui sont mises à l’épreuve durant ces démarches, comme par exemple l’engagement à faire stériliser l'animal pour éviter la surpopulation. De ce fait, avant de s’engager dans l’adoption d’un animal en refuge, une visite s’impose. Et c’est d’autant plus important du fait qu’une rencontre physique entre l’adoptant et l’animal garantisse une meilleure approche. Pour ce faire, les bénévoles dans les refuges étant souvent des professionnels expérimentés en la matière, peuvent être de bons guides lors du choix de l’animal. Cela permet en effet d'identifier facilement des animaux qui conviendraient plus à nos attentes, sans devoir se pencher sur chacun des individus présents dans le foyer. Par ailleurs, ils peuvent également donner des informations précises sur un animal que l’on aurait choisi et ainsi éviter de mauvais choix au cas où ce dernier ne conviendrait pas au mode de vie, au logement, à la situation familiale de la famille d’accueil. A noter que cette visite ne doit pas se faire rapidement. Il faut prévoir entre 1 et 2 heures sur place afin de voir le comportement de l’animal avant tout choix définitif. Après être fixé sur l’animal, il est temps de présenter les pièces justificatives requises par l’association d’adoption. Si les conditions à remplir diffèrent d’un refuge à l’autre, il existe cependant des critères de base, à savoir être résident en France métropolitaine d’une part et majeur d’autre part. Aussi faut-il se munir entre autres d’une pièce d’identité, d’un justificatif de domicile et d’une attestation d’assurance civile. Une fois ces documents en main, on peut enfin procéder à la signature du contrat d'adoption. Ce document stipule les engagements de l’adoptant vis-à-vis de l'animal et du refuge. Cela concerne notamment des clauses de non-revente de l'animal au cas où l’on souhaiterait s’en séparer ou encore le droit de visite du refuge d’origine pour vérification du respect des conditions d’adoption de l'animal.