L’entretien bio pour un jardin bio

Pour entretenir un potager bio conçu à partir de semences bio, il faut l’entretenir suivant les strictes règles d’une culture bio. Le résultat ? Un jardin entièrement bio où les ravageurs n’ont pas droit d’être. Le bio est actuellement un véritable phénomène de société. On souhaite tous avoir son propre potager où les tomates, les radis, les salades, le persil et les carottes viennent des sachets de semences labélisés Eco Bio. Cependant, semer des graines bio n’est qu’une toute petite partie de la culture bio. En effet, dans un potager, il y a autant de nuisibles que de bonnes graines et c’est encore plus vrai en matière de culture bio. Par conséquent, la lutte contre les ravageurs fait partie intégrante de l’entretien du jardin. Et lors de l’adoption de la formule bio, il est inconcevable de recourir autrement qu’à des produits biologiques. Pas question de faire appel aux insecticides et aux granulés, lesquels « empoisonnent » au lieu de mettre en valeur la culture saine et naturelle des aliments. A ce propos, 5 méthodes non chimiques s’offrent à ceux qui luttent contre les ravageurs. Ainsi, si certaines d’entres elles sont des remèdes de grand-mère, d'autres sont en revanche plus récentes et sont le résultat d’études scientifiques recherchées. Quoi qu’il en soit, ces techniques de lutte contre les ravageurs sont sélectives et se substituent à l’occasion d’une manière beaucoup plus avantageuse que les traitements chimiques. Pour tuer un insecte ou un animal nuisible au potager, le premier reflexe concerne la méthode mécanique. Il peut s’agir entre autres de tapette, de moustiquaire, de glu ou de barrières empêchant l’entrée des rongeurs et des ravageurs dans le potager. Ces abris ont l’avantage d’être simples à utiliser, faciles à se procurer et surtout sans risque grave aussi bien pour le ravageur que pour l’utilisateur. En effet, dans un jardin bio, il faut ne pas perdre de vue que l’objectif est de ne pas éliminer sans distinction ces divers attaquants. Et pour cause, ils ne font généralement que des dégâts mineurs aux plantes comestibles. Ensuite, vient la méthode physique, c'est-à-dire celle faisant appel à des éléments extérieurs comme le froid, le chaud, l’UV ou l’ionisation. L’eau constitue également un moyen de défense hors pair contre les ravageurs. Pour déloger des pucerons assiégeant souvent les plantes stressées ou fertilisées excessivement, un simple jet d’eau fera le nécessaire. En ce qui concerne les moyens psychiques comme les leurres, les pièges lumineux, les cris d'alarme, ou le traditionnel épouvantail, ils marchent très bien quand on souhaite décourager les agresseurs du potager. Et pour cause, il faut toujours se mettre en tête que ces animaux et ces insectes ont naturellement le reflexe inné de se protéger de tout agent extérieur qui peut lui paraître suspect. En outre, en introduisant un prédateur sur la plante ravagée et infestée, on contribue à la sauvegarde de l’environnement tout en donnant un coup de pouce à la nature. C’est le cas par exemple d’une coccinelle qui s’attaquera directement sur le puceron ou les trichogrammes qui pondront sur les œufs de la pyrale tout en tuant sa descendance. Enfin, les méthodes environnementales constituent une excellente solution pour lutter contre les ravageurs. Il s’agit en l’occurrence d’utiliser des plantes aux vertus fongicides et insecticides que l’on prépare en infusion, en décoction ou en macération et que l’on pulvérise sur les feuillages des plantes infectées. Ainsi, les infusions d’ail luttent contre les chenilles, les escargots, les asticots ; celles de l’absinthe contre les pucerons, les fourmis, le carpocapse ; celles de la basilique contre la mouche de l’asperge ; celles de la menthe contre les fourmis et bien d’autres encore.