Les nombreux avantages de la toiture végétalisée

Avec la politique écologique très en vogue depuis ces dernières années, la tendance veut que la toiture cohabite avec la nature pour un objectif à la fois esthétique et économique. Les résidences françaises adoptent de plus en plus un nouvel art de décoration : les toits végétaux ou plutôt « toitures végétalisées ». En effet, ces derniers ont la mission d’allier l’environnement et le design, à un prix d’entretien relativement abordable pour la majorité des ménages. Et pour cause, le concept du toit vert est simple : celui de faire contribuer les constructions immobilières dans les objectifs écologiques et environnementaux adoptés par la société moderne. Ainsi, en recouvrant sa maison de végétaux, on assure la diminution des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, tout en purifiant et assainissant l’air, et diminuant ainsi la température face au réchauffement climatique. Pour ce qui est de la rétention d’eau, l’ajout d’un substrat naturel sur le toit des maisons permet une régulation des débris hydriques. En d’autres termes, la présence de végétation sur la toiture réduit de 5 à 10% les coûts des traitements des eaux. En somme, on garantit un avenir meilleur étant donné que cette tendance présente une multitude d’atouts qui méritent d’être pris en compte. Malheureusement, la popularité de la toiture végétale n’a pas encore atteint un public considérable dans l’Hexagone. En effet, contrairement aux autres pays européens, 1% seulement des constructions françaises ont adopté ce nouvel art de décoration contre 10 millions de m² de toit vert par an en Allemagne. La principale raison de cette quasi-absence est fortement liée avec la méconnaissance du concept par la majorité des ménages. Ainsi, les avantages précités ne sont pas bien perçus, aussi bien par les particuliers propriétaires que par les professionnels. Par conséquent, cet aspect écologique majeur n’est pas mis en exergue sur le marché de l’immobilier. Or, il a autant de valeur que le critère énergétique tant convoité par la publicité immobilière. A preuve, cette forme de toiture permet une isolation thermique performante ainsi qu’une économie d’énergie de taille car elle occasionne une réduction de la variabilité des températures avoisinant 40%. Toutefois, l’ajout d’un substrat de culture sur la toiture nécessite un minimum de structuration. Pour parfaire leur mission, les composants d’une toiture végétale doivent assurer une étanchéité notoire ainsi qu’un drainage de filtration d’exception. Si la structure portante peut être faite dans n’importe quel matériau, sa résistance est cependant un critère essentiel pour la bonne fin de la conception. En effet, que la charpente soit faite en bois, en acier ou même en béton, cela n’a guère d’importance tant qu’elle peut supporter une charge de 90 kg/m² au minimum. Il faut savoir que certains végétaux peuvent atteindre une densité avoisinant 130 kg/m², soit un véritable défi pour certaines toitures. Cependant, ces dernières peuvent aisément les supporter dans la mesure où la répartition du poids général est optimisée, notamment avec l’ajout d’une terrasse en pente de 1 à 2%. Pour ce qui est du substrat de culture, le choix est large. En effet, de nombreuses plantes peuvent très bien pousser sur les toits, leur emplacement leur faisant bénéficier de la lumière et de l’humidité. L’important est donc de savoir ce que l’on attend de ces végétations de toiture. Ainsi, pour une simple couche d’herbe et de mousse, on se contentera d’une végétation extensive, facile à mettre en place et surtout ne nécessitant pas beaucoup d’entretien. En revanche, si on veut faire de son toit un jardin, une terrasse paysagée ou même un potager, les types de toiture à végétation intensive conviendraient mieux. Les végétations auront besoin de soin, de terre et d’eau.