Règles de sécurité pour les deux roues en ville

Règles de sécurité pour les deux roues en ville
Rouler en deux-roues présente des risques, mais cette pratique n’est pas aussi risquée qu’on ne le pense, à condition de respecter, en plus du Code de la route, quelques règles élémentaires de sécurité. Tout d’abord, il faut se rappeler qu’il y a deux périodes durant lesquelles il faut être spécialement vigilant : les six premiers mois de l'acquisition, parce que le motocycliste n’a pas encore une maîtrise suffisante du scooter ou de la moto, et puis les six mois suivants où l’on devient plus confiant et que l’on peut avoir tendance à se laisser griser. Ensuite, l’une des premières choses dont il faut se souvenir est qu’il faut toujours porter des équipements de sécurité tels que des gants, un blouson de protection et un pantalon résistant. En effet, le bitume est abrasif et les chutes à faible vitesse auront des conséquences atténuées si des équipements adaptés protègent le corps. Et puis, il faut savoir freiner. Une étude européenne a montré que 41% des chutes sont causées par des freinages en catastrophe. Il faut donc freiner sur les deux roues et répartir 60% du freinage à l’avant et 40% à l’arrière. Au début, on doit apprendre à connaître et à utiliser son système de freinage en s’exerçant par exemple dans un parking peu fréquenté ou en moto-école. Par ailleurs, il ne faut jamais présumer qu’un automobiliste vous a vu. Par contre, il faut toujours rester vigilant et se préparer à réagir à une manœuvre d’une voiture qui ne tient pas compte de la présence d’un deux-roues. Si nécessaire, il faut klaxonner ou faire un appel de phare. Sur le plan de la signalisation routière, le motocycliste doit aussi rester prudent quand les panneaux sont par exemple cachés par un camion ou un bus. Il faut immédiatement arrêter d’accélérer et rester attentif jusqu’à ce que l’information sur la priorité ou sur un rond-point redevienne visible. De même, et c’est important, il faut toujours être prêt à freiner ou esquiver quand on remonte une file de voitures au cas où un piéton surgirait. Justement, quand on roule entre les files d’automobiles au ralenti ou à l’arrêt, il faut se rappeler qu’il s’agit d’une tolérance de la part des automobilistes et non d’un droit. Il est donc nécessaire de rester courtois. Et surtout, ne pas rouler à plus de 20km/h de plus qu’eux car les voitures ne sont pas supposées considérer qu’une moto roule entre les files, et elles peuvent donc tourner ou ouvrir subitement une portière. Par ailleurs, il faut éviter de trop pencher votre deux-roues quand la chaussée est mouillée. Et puis, il faut aussi rouler doucement pour anticiper une baisse de puissance de freinage. Mais également, par tout temps, le motocycliste doit rouler décalé par rapport aux autres voitures, si possible dans l’axe du véhicule qui précède et à une distance suffisante afin de pouvoir esquiver ou freiner en cas d’urgence. Ensuite, pour éviter l’angle mort des rétroviseurs, il est nécessaire de tourner la tête quand on change de direction. Et concernant toujours la visibilité, il faut se rappeler que les deux-roues avec pare-brise posent un problème en cas de pluie, notamment avec la saleté et les gouttes d’eau, sans parler de la diffraction des phares de voitures venant d’en face. Il faut donc un pare-brise qui permet de voir au-dessus. Pour conclure, il faut toujours se rappeler que c’est en pratiquant qu’on acquiert ses propres réflexes et ce, grâce à des petits incidents sans conséquence, qui ne manqueront pas de se produire, mais que l’on devra pouvoir éviter en réagissant prudemment. Le mieux à faire est de considérer la première année de pratique du deux-roues comme une phase d’apprentissage. Aussi faut-il garder une marge de sécurité très large par rapport aux règles énoncées et bien entendu, toujours se conformer au Code de la route.