La passion de l'aéromodélisme

Les adhérents des clubs affiliés à la Fédération Française d’AéroModélisme (FFAM) ne cessent d’augmenter en nombre et ce, malgré la complexité apparente de cette forme de loisirs. L'aéromodélisme se définit comme l'art de concevoir, réaliser et faire voler des machines tantôt motorisées, tantôt non. L’apprentissage de l'aéromodélisme peut se faire sous trois formules distinctes : seul, avec un simulateur ou avec un moniteur de club. La première façon précitée pour débuter en aéromodélisme n’est pas toujours bien vue étant donné que cela nécessite avant tout un coût de départ conséquent pour l'investissement en aéromodélisme comprenant l’achat du modèle réduit, l’ensemble radio 3/4 voies, le moteur, l'essence et bien d’autres encore à se fournir auprès d'un magasin d'aéromodélisme. Même une propulsion électrique ne peut pas diminuer la facture tant les accus et le chargeur sont loin d’être gratuits. A cela s’ajoutent les problèmes de sécurité car dans 99% des cas, le premier vol aboutit à un crash et avec les 2 kg au minimum du poids de l’avion, les dégâts peuvent être considérables. Quant à la seconde façon, si elle constitue un bon début pour piloter avant de se lancer dans un « vrai » modèle, elle a le principal inconvénient d’être peu réaliste. Pire, le pilotage sur ordinateur et en « réel » n’est pas identique tant les sensations éprouvées ne sont pas les mêmes pour ne parler que du stress, de l’angoisse ou encore de la peur de casser son modèle aéromodélisme. De ce fait, l’aide d’un instructeur issu d’un club d'aéromodélisme demeure la meilleure façon pour apprendre. Quel que soit le moyen choisi pour démarrer dans l’aéromodélisme, on a le choix entre trois disciplines : le vol libre, le vol circulaire et le vol radio commandé. A l’origine, l’aéromodélisme, tout comme les autres techniques de mise en marche des modèles réduits d’ailleurs, ne faisait appel à aucune forme de motorisation. Le seul moyen de faire évoluer les avions et les planeurs dans l’espace était de les lancer à la main et d'attendre qu’ils reviennent sur la terre ferme par leurs propres moyens. Pour ce faire, le vol libre exploite en vol d'intérieur ou d'extérieur les courants ascendants de l'air. Cette pratique encore existante de nos jours s’apprécie avec le vol des planeurs purs, ou à défaut des modèles munis d'un moyen de propulsion, essentiellement d’un moteur en caoutchouc. Cependant, ce vol libre peut être actionné également grâce à un sandow, un treuil ou même un moteur thermique ou électrique à fonction limitée dans le temps. L’important est de faire voler l’appareil librement, uniquement à partir de réglages préétablis avant le vol et suivant les paramètres de la météo. En ce qui concerne le vol circulaire, les modèles motorisés sont pilotés grâce à deux câbles tenus par le pilote. Ainsi, l’avion évolue en hauteur dans un espace semi sphérique, centré sur le pilote. A ce propos, les câbles en acier doivent présenter une longueur bien déterminée et être dotés d’une poignée servant à actionner la commande de profondeur. Quatre possibilités de vol sont ouvertes au pratiquant. D’abord, il peut s’agir d’une simple voltige au cours de laquelle le modèle réalise différentes figures dans l’espace. Puis, le jeu peut porter sur la vitesse et consiste ainsi à réaliser des tours en un temps minimum en tenant en considération bien entendu la capacité du moteur. Ensuite, cela peut concerner un combat de banderoles où les deux modèles s’évertuent chacun à couper la banderole de la partie adverse. Enfin, le « Team-Racing » est un jeu d’équipe où plusieurs modèles sont en lice pour réaliser un nombre de tours définis dans un laps de temps minimum. Le vol radiocommandé est la discipline la plus prisée en aéromodélisme, aussi bien en France que dans les autres pays du monde. Les modèles utilisés sont équipés d’un boîtier émetteur servant à envoyer des signaux radioélectriques captés par un récepteur, lequel commande à son tour la partie mécanique de l’avion.