Le sport adapté

En Octobre 2000, lors des Jeux Paralympiques de Sydney, une équipe espagnole composée de joueurs à déficience mentale décroche la médaille d'or. Quelques temps après cette victoire, le Comité International Paralympique découvre que seuls deux des douze joueurs qui représentaient l'équipe étaient atteint d'un handicap mental et que le reste regroupait des personnes saines d'esprit. Le sport adapté, rassemblant des sportifs à déficience mentale, sera alors expulsé des Jeux Paralympiques. Ils réintégreront les prochains jeux à Londres en 2012. Découlant de cette histoire, le handisport destiné aux personnes à invalidité sensorielle et physique, prend une longueur d'avance sur le sport adapté. En France, la Fédération du Sport Adapté dispose d'un budget de 2 millions d'euros pour 42 000 licenciés, alors que le Handisport jouit d'un financement de 10 millions d'euros pour seulement 20 000 membres. Les responsables de la Fédération de Sport Adapté ne manquent de déclarer leur désarroi face à cette situation. D'après eux, cette tromperie en 2000 est tombée au moment où la fédération jouissait d'une bonne affluence médiatique. Ce décalage de dix ans signifie quant à lui une supplantation de l'univers paralympique. Néanmoins, le retard actuel qui s'observe sur le sport adapté n'est pas seulement dû à la malhonnêteté de la part de ces basketteurs espagnols. En effet, il s'accorde également avec le rejet de la société envers la maladie mentale. Dans certains cas, l'invalidité mentale est parfois identifiée à la folie, pouvant générer plusieurs tensions. Ce statut est tout à fait différent de celui du handicap physique. L'infirmité physique correspondant à un accident de vie est souvent mieux acceptée par la société car ces gens ont le courage de reprendre une nouvelle vie après leur combat contre le handicap. La déficience mentale est une maladie acquise dès la naissance, plaçant le malade dans une dépendance absolue et le privant de plusieurs aptitudes. Si tous les deux ont en commun une invalidité, le handicapé physique aura encore la possibilité de s'exprimer en public tandis que le déficient mental n'a pas cette capacité de communication. Cette situation entraîne des contraintes comme le délaissement des sponsors, du public et des médias envers ce sport. Les cinquante disciplines qui ont été légèrement aménagées pour permettre l'accessibilité aux joueurs, connaissent alors de nos jours un moindre développement. Malgré tout, la Fédération Française de Sport Adapté ne baisse pas les bras et essaie d'enchaîner les performances en affichant des résultats corrects.