L'Alzheimer, une maladie qui coûte cher aux familles des patients

L'Alzheimer est une maladie difficile à vivre, non seulement pour les personnes atteintes, mais également pour leurs proches. Cette forme de démence, qui atteint les personnes âgées et dont la cause exacte n'est pas encore tout à fait connue, entraîne des troubles comportementales et la perte progressive des fonctions mentales du malade. Cette situation est difficile à vivre au quotidien pour les familles qui restent pratiquement impuissantes face aux crises. Aucun traitement efficace contre cette dégénérescence cérébrale n'a encore été découvert, depuis son premier diagnostic en 1907 par Aloïs Alzheimer. Par ailleurs, les seules interventions possibles proposées par la médecine pour freiner les symptômes sont uniquement des soins palliatifs. La facture d'une telle prise en charge peut coûter extrêmement chère aux familles. Le 13 janvier 2010, l'association France Alzheimer a révélé que la dépense moyenne d'une famille qui s'occupe d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer est exorbitante. L'étude menée par cette association montre que les frais mensuels générés par les soins principaux ainsi que toutes les charges annexes à la maladie se situent entre 1042 à 1180 euros par famille. D'après l'enquête, ces dépenses prennent essentiellement en charge la surveillance, les traitements ainsi que l'assistance d'un malade placé dans un établissement spécialisé ou gardé à domicile. Tous ces biens et services demandés par la maladie ainsi que toutes les sacrifices que la famille est obligée de faire pour assister le malade sont difficiles à supporter malgré l'aide de l'Allocation personnalisée d'autonomie et la prise en charge de la sécurité sociale. Outre l'aspect financier, les familles doivent également faire face à des tracas d'ordre psychologique provoqués par la maladie. L'assistance d'une personne atteinte d'Alzheimer demande en moyenne six heures et demi par jour à sa famille. Un aidant doit s'adapter en permanence aux besoins du malade et à ses états. L'étude révèle que 20% des aidants perdent la vie avant le malade ou au moins présentent de sévères pathologies. Ceci est dû à leur quotidien rythmé entre l'assistance du malade pour sa toilette, le rangement de son espace, la garde nocturne ou encore la préparation des repas spéciaux. D'après Michèle Micas, vice-présidente de France Alzheimer, les efforts déployés par la famille pour aider le malade correspondraient à une rémunération de 3000 euros si l'on demande à un professionnel de faire le même travail.