Se chauffer avec une cheminée

Après un déclin incontestable suite à la prépondérance des chaudières au fioul et à la notoriété des planchers chauffants et autres radiateurs, le chauffage au bois a repris depuis ces dernières décennies une nette croissance. Ainsi, installer une cheminée dans sa maison est tout sauf une idée saugrenue. Le marché des appareils de chauffage à bois propose de nos jours des modèles aussi performants les uns que les autres, tout en favorisant de plus en plus l'aspect esthétique et le plaisir du feu. C’est la raison pour laquelle la moitié des ménages français a choisi d’utiliser un appareil de chauffage au bois, que ce soit à titre d’énergie de substitution à combiner avec l’électricité, le gaz naturel ou le fuel ou à titre de source d'énergie principale. Néanmoins, pour pouvoir bénéficier d’un bon feu de bois, il est nécessaire de prendre en considération un certain nombre de paramètres. Cela concerne notamment l’emplacement de la cheminée ou du poêle. En effet, cela est essentiel afin de garantir une meilleure répartition de la chaleur. Ainsi, on a le choix entre les modèles classiques adossés aux murs soit au milieu de la paroi, ceux placés au centre de la pièce et ceux qui sont intégrés dans un angle ou en épi pour favoriser une convivialité en créant un coin près du feu. Quel que soit le modèle choisi, il est recommandé de bien calculer ses proportions. Et pour cause, si c’est trop volumineux, on ne verra que la cheminée ou le poêle dans la pièce. Le cas échéant, l’installation passera inaperçue et sera écrasée par le volume des meubles. Et bien entendu, la température dégagée sera tributaire du volume de l’équipement. A titre indicatif, il faut avoir un rapport surface/ puissance défini comme suit : 80m²/6Kw, 95m²/6.5Kw, 110m²/8Kw, 120m²/9Kw, 135m²/10Kw, 160m²/12Kw... Par ailleurs, il n’y a pas que le volume, l’emplacement et la puissance qu’il faut considérer avant de jeter son dévolu sur un modèle de cheminée. En effet, le chauffage à bois se décline dans diverses formes dont il faudrait savoir aussi bien les avantages que les inconvénients. Ainsi, on a d’abord le foyer ouvert qui demeure sans conteste le plus authentique. Ce modèle classique fonctionne avec l'arrivée d'air frais extérieur, ce qui, vraisemblablement, ne permet pas un chauffage efficace. Selon les chiffres, le rendement est de 30 % avec une cheminée de conception moderne, sans oublier une autonomie de seulement quelques heures. 15 % des calories produites sont les seules restituées, le reste s'échappant par le conduit de fumée. Toutefois, grâce à des récupérateurs de chaleur à air ou à eau, on peut compenser cette déficience et ainsi garder le design authentique du foyer ouvert et la performance énergétique d’une cheminée moderne. Ensuite, il y a l’insert qui est doté d’une structure identique aux foyers ouverts mais qui, comme les installations de récupération de chaleur, détient un meilleur rendement calorifique. Pratiquement, il s’agit d’un semblant de gros four en fonte ou en acier que l’on encastrera dans une cheminée préalablement installée. Il se pose facilement, bien entendu si l’on suit à la lettre le document technique unifié ou si on confie l’installation à un spécialiste. Enfin, il y a les foyers fermés, lesquels sont semblables à de gros poêles à bois habillés d'une cheminée avec des jambages, une hotte d'habillage et autres. A noter que, contrairement aux inserts, on installe le foyer et son avaloir avant de les raccorder au conduit de fumée et finir avec l'habillage. En revanche, il a le même principe de fonctionnement que ces derniers, à savoir que les bouches d'aération sises à la base du caisson garantissent une arrivée d'air se réchauffant au contact des parois brûlantes. Le rendement dans ce type de cheminée avoisine 80 %, un excellent résultat pour un chauffage à bois.