Les cadres spécialisés en ingénierie informatique peuvent souffler. Après quelques rudes périodes d'apathie et de baisse de forme, le secteur de la technologie de l'information reprend sa place de grand pourvoyeur d'emplois pour la catégorie. C'est ce que révèlent les chiffres communiqués par l'entité d'observation du secteur de l'emploi dédié aux cadres. Au mois de juillet dernier, le taux de recrutement affichait une embellie de plus de 75%, par rapport à la même période, l'an dernier.
L'optimisme est de nouveau à l'ordre du jour, après de longs mois où les offres d'emploi étaient dispensées au compte-goutte. Les cadres informaticiens peuvent jeter aux oubliettes leur stress des jours sombres de l'après-crise et rafraîchir leur CV, car c'est, pour tous, le moment de se remettre sur les rails. Les bonnes choses n'arrivant jamais seules, ce bulletin de santé du secteur affiche, de plus, une vigueur nettement plus encourageante, rapportée à celles des filières qui lui ont volé la vedette dernièrement. En effet, avec la crise, le domaine de l'informatique n'a pas connu qu'un fléchissement du nombres d'offres d'emploi. Son dynamisme était surtout au plus bas et il s'est fait rapidement supplanter par son plus proche concurrent, à savoir le marketing-commerce.
Aujourd'hui, l'IT est de nouveau le domaine des nouveaux défis de carrière, proposant plus d'offres que les R&D et autres RH. Dans cette distribution de bonnes nouvelles, tous les profils sont concernés mais les fonctions de DI affichent les meilleurs scores. La spécialité n'a cessé de remonter la pente de mai à juin, tout en sachant qu'elle n'a pas été aussi affectée que les autres, en temps de crise. Autrement, l'informatique du système, l'informatique de gestion ainsi que les fonctions liées à la maintenance ont aussi su tirer leur épingle du jeu.
Au total, ce sont près de 8452 offres que l'Apec a recensées au cours du mois de juillet. Les 80 000 offres enregistrées sur 12 mois – depuis août 2009 – corroborent cet état d'embellie. Ce, malgré le fait que sur certains mois, les pronostics n'étaient pas vraiment prometteurs. Cet état pouvait néanmoins se comprendre au regard des péripéties avec lesquelles le secteur a dû composer aussitôt la crise installée. Avec une compression conséquente des dépenses IT émanant des sociétés clientes, dès le courant 2008, l'informatique se retrouve parmi les secteurs qui ont été frappés de plein fouet. Reprenant du poil de la bête, le secteur – qui affichait un taux de décrue de plus de 25%, en février – semble maintenant parti pour se maintenir en grande forme.