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Découvrir la bibliothèque des Arts Décoratifs

  • 24 Mar 21
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Les Arts décoratifs sont une institution créée en 1864 par l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie et la Bibliothèque fait partie de leur patrimoine. L’objectif des Arts décoratifs est d’ « entretenir en France la culture des arts qui poursuivent la réalisation du beau dans l’utile ». Ainsi, ils travaillent avec diverses entreprises et sont aussi liés au monde de l’industrie. De nos jours, la Bibliothèque des Arts Décoratifs, située au 111, rue de Rivoli à Paris, est devenue une référence au sein de laquelle les architectes, stylistes, designers, étudiants, graphistes ou même les historiens et les critiques d’arts voire les experts, peuvent mener leurs recherches. La raison est que la Bibliothèque s’est constamment développée et elle abrite de nos jours un trésor extraordinaire en termes de documents et de collections dans des domaines comme le design, les arts décoratifs, l’histoire de l’art, les arts graphiques, les costumes, l’architecture, la mode ou encore l’art des jardins. On peut actuellement compter 160.000 documents dans la Bibliothèque des Arts décoratifs. 1.600 volumes imprimés sont ainsi disponibles à la consultation, dans une salle avec un catalogue informatisé qui se trouve le long du Jardin des Tuileries. Parmi les documents en possession de la Bibliothèque, on compte 1800 catalogues des Expositions universelles depuis 1851, 57.000 catalogues de vente qui datent du XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, 17.000 rouleaux et livres japonais des XVIII et XIXe siècles, 2.000 périodiques, des archives d’architecture intérieure datant du XXe siècle, une collection de photographies, etc... La Bibliothèque possède également la collection Maciet qui comprend 5.000 albums. Il s’agit d’une collection iconographique unique que l’on doit à Jules Maciet. Entre 1885 et 1911, ce dernier a réuni des milliers de lithographies, gravures, cartes postales et photographies, qu’il a ensuite méthodiquement classifiées. Mais à part cette richesse inestimable en ouvrages sur les arts décoratifs, la Bibliothèque organise également régulièrement des expositions. Ainsi, depuis le 26 mai jusqu’au 31 juillet 2009, des papiers de garde dorés-gaufrés, marbrés et dominotés font l’objet d’une exposition. Ces papiers de garde datent du XVIIe siècle à nos jours. Le but de cette exposition est de dévoiler cet art qui semble méconnu. En effet, ces papiers de garde, au début destinés à protéger le contenu du livre sont devenus des objets de collection. Et ils font même l’objet d’un art encore bien vivant de nos jours. Et justement, la Bibliothèque des Arts décoratifs en possède une belle collection. La dominoterie est, historiquement, l’art de tous les papiers décorés. En font ainsi partie les papiers dorés-gaufrés et bien entendu les dominotés. De nos jours, le mot « dominoté » est utilisé seulement pour les papiers estampés, ce qui signifie que leurs imprimés sont en général faits avec une planche de bois gravée. Par ailleurs, les papiers marbrés, originaires d’Extrême-Orient, sont apparus en Occident vers la fin du XVIe siècle. Ils sont faits en laissant flotter de l’encre sur l’eau, puis en mettant sur la surface de cette dernière une feuille de papier pour que l’encre s’y fixe. Ils étaient d’abord réservés à l’élite avant de faire la reliure des collections plus humbles. Comme cet art est encore bien vivant actuellement et inspire d’ailleurs de nombreux nouveaux artistes, de nouvelles méthodes sont en phase d’expérimentation. En effet, les papiers de garde dominotés ou marbrés à la colle inspirent de nouveaux créateurs. On essaie aujourd’hui de se servir d’encre d’imprimerie ou de rouleaux et de nouveaux marbreurs s’associent avec des relieurs pour que cet art vive et continue à conserver et embellir les collections des bibliothèques.

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