Campagne de lutte contre les abattages rituels

Une campagne de sensibilisation sur les réels dangers des abattages rituels a été menée très récemment dans tout le pays. Cette initiative a été prise depuis le début de l'année 2011, après la constatation que de plus en plus d'animaux souffrent de cette pratique. L'on sait que 453 000 bovins, 2 670 000 ovins et pas moins de 190 000 veaux en ont été victimes en 2009. Il existe deux principaux types d'abattage, à savoir l'abattage rituel et l'abattage conventionnel. Le premier consiste à égorger directement l'animal en plein état de conscience, sans passer par la phase d'étourdissement. L'animal éprouve de la douleur et des souffrances. Son agonie peut prendre plusieurs minutes, allant même jusqu'à un quart d'heure. A noter que l'abattage rituel est une pratique allant à l'encontre des règles portant sur l'hygiène alimentaire, décrites dans le règlement n° 853/2004 du 29 avril 2004. Le second, quant à lui, est caractérisé par un abattage précédé d'une phase d'étourdissement. Avant d'égorger l'animal, on l'étourdit afin de le rendre inconscient et ainsi, insensible à la douleur. L'animal ne ressent pas autant de douleur que lors d'un abattage rituel, car perd conscience. A part l'abattage rituel, l'on note le manque de formation des sacrificateurs. Ces derniers ne savent pas très bien comment abattre les animaux, sans les faire souffrir. De plus, ils manquent de matériel adapté et n'utilisent par exemple que des couteaux peu tranchants ou trop petits. Cette insuffisance en matière de matériels accentue encore plus la souffrance des animaux. Ceux-ci ont la gorge cisaillée et non tranchée, ce qui entraîne une prolongation de la perte de conscience et donc de l'agonie de l'animal. Une réglementation européenne a été adoptée en vue de garantir une protection minimale des animaux devant être abattus. Cette réglementation prévoit que ces animaux doivent être étourdis avant d'être égorgés. Toutefois, elle n'oblige pas le passage à la phase d'étourdissement si l'abattage entre dans le cadre de certains rites religieux. La réglementation n'exige pas que la viande obtenue après l'abattage rituel soit reconnue comme telle, Casher ou Halal. Pourtant, ce type de viande circule toujours dans le circuit traditionnel sans que les vendeurs ne mettent des consignes ou des étiquetages le mentionnant sur l'emballage. Le consommateur, n'ayant pas été informé, devient alors la principale victime de cette violation de la liberté de conscience. C'est justement dans le but de protéger ce droit à la liberté de conscience et d'informer les citoyens sur la réalité de l'abattage rituel que des associations nationales ont réalisé cette campagne.