Le traitement des eaux

L’eau est l’élément principal du corps humain car elle représente 65 % du corps d’un adulte. On a donc un besoin vital de s’hydrater au point que sans eau, on meurt dans les 3 ou 4 jours contre plus d’un mois en cas de privation d’aliments. Cela étant, il est nécessaire de traiter l’eau avant que celle-ci n’arrive dans notre verre. Si l’eau est source de vie, impure elle est nocive pour la santé. Par conséquent, avant d’être classée comme de l’eau potable, l’eau brute doit faire l’objet de plusieurs traitements. Ces derniers ont pour objectif de la débarrasser de toutes les impuretés et autres saletés qu’elle contient. Ainsi, l’eau subit avant tout une oxydation, laquelle consiste à préparer l’élimination des matières organiques, l’ammoniaque, le fer ou le manganèse grâce à un agent oxydant : le chlore. Puis, elle fait l’objet d’une clarification. Cette étape de traitement de l'eau permet l’élimination des micro-éléments en suspension. Elle se fait d’abord à travers une grille filtre pour les grosses particules avant de passer dans un bac de décantation ainsi qu’un matelas de substrats granulaires, notamment du sable. Ces systèmes retiennent le restant des éléments les plus fins. Ensuite, il y a la désinfection de l'eau proprement dite, destinée à éliminer les bactéries et les virus qui ont réussi à traverser les premiers filtres. Généralement, on utilise des désinfectants naturels tels que les rayonnements ultraviolets même si les produits chimiques dont le chlore et l’ozone, ne sont pas à mettre de côté. Bien entendu, ce traitement de désinfection s’effectue à travers plusieurs repères du réseau de distribution d'eau afin de protéger la potabilité de l’eau. Cela vient du fait que comme il n’est pas rare que l’eau stagne pendant une durée relativement longue dans les canalisations ou dans les bacs, les risques de développement ponctuels des microorganismes demeurent omniprésents. Enfin, il n’est pas rare que le traitement de l’eau se termine avec un adoucissement suite à une acidité et une dureté de l’eau au-dessus de la normale qui ont pour principal inconvénient d’entraîner une corrosion ou un entartrage précoce des canalisations d'eau. En outre, il existe certains polluants tels que le nitrate et les pesticides qui sont solubles, incitant donc à la mise en place de procédés plus élaborés que la technique traditionnelle précitée. C’est le cas notamment de l’action efficace du charbon sous forme de poudre, utilisé dans la fixation des molécules polluantes par phénomène d’adsorption. Si l’eau que l’on boit doit être traitée par souci de santé, il en est de même pour les eaux usées. En effet, cela garantit un environnement sain d’une part, et d’une bonne hygiène de vie de l’autre. Et pour cause, les eaux usées transportent par définition toutes les impuretés qui découlent des activités quotidiennes de l’homme. Ainsi, le traitement des eaux usées doit se faire en plusieurs étapes, à commencer par des préliminaires dont le but est de favoriser le bon déroulement des futurs traitements de fond. Cette phase comporte donc un dégrillage et un tamisage de l’eau, un dessablage et un dégraissage. Ensuite, vient le traitement primaire qui se fait par voie biologique (c'est-à-dire supprimer les composés organiques comme les sucres, les protéines ou les graisses), suivant un procédé de nitrification (intervention de bactéries nitrifiantes) ou par déphosphatation (grâce à des traitements physiques (filtres), chimiques (réaction avec le fer ou le calcium) ou les deux). Le traitement sera peaufiné d’un traitement bactériologique durant lequel on s’occupera des germes pathogènes d’une part et d’un traitement des odeurs grâce à des lavages à l’acide sulfurique, à l’eau de javel et à la soude d’autre part.