Le déguisement - l’art de se recréer

Le déguisement - l’art de se recréer
De temps en temps, petits et grands partagent la même passion : celle de jouer un personnage que l’on n’est pas. Et pour venir à bout d’une telle mission, on n’hésite pas à troquer une tenue de ville contre un costume créé de toutes pièces. Il n’y a pas d’âge pour se déguiser et il n’y a pas de normes en matière de déguisements. Et pour cause, toutes les occasions sont bonnes pour célébrer un événement dans un costume imaginaire spécialement conçu pour les circonstances. Par conséquent, on peut choisir d’oublier momentanément les habits quotidiens et les échanger contre un déguisement le temps d’une fête, d’une veillée, d’un sketch ou sinon pour un jeu, pour une chasse ou encore une aventure. On se déguise pour évoquer une époque, suggérer un sentiment ou une idée. On oublie les vêtements d’usage pour simplement être quelqu'un de différent. Et comme l’on reconnaît souvent les clowns par leur déguisement, les costumes sont souvent destinés à faire rire ! Ainsi, le déguisement sert d’une part à aider l’acteur à jouer son rôle en tant qu’un tout autre personnage et d’autre part à faire comprendre aux spectateurs l’action qui se passe devant eux et d’identifier le caractère dudit acteur. En effet, le costume contribue à affirmer un changement de personnalité. Concevoir un déguisement n’est pas chose facile. D’abord parce que c’est avant tout un élément décoratif. De ce fait, il crée l’atmosphère de l’événement. Les couleurs et les lignes sont déterminantes car elles dégagent l’ambiance souhaitée. Ainsi, avec des linges drapés, on dévoile une beauté sereine et calme alors que pour faire naître un air de fête chaleureux et coloré, on optera pour des costumes verts ou rouges. Pour plus de douceur, les tons légers comme le rose, le bleu ciel ou le vert pâle sont parfaits. D’autant plus que cet élément de décor identifie l’historique du costume et donc l’histoire du jeu scénique que l’on souhaite mettre en scène. Par conséquent, en choisissant des vêtements drapés, noués, des boubous, des saris et des toges, on exprime la tendance orientale. En revanche, le style occidental est marqué par des vêtements coupés, ajustés et cousus dans des variantes sombres où l’imprimé n’est presque pas présent. Par ailleurs, comme le costume fait partie d’un ensemble audiovisuel notamment quand il sert d’habit pour une pièce de théâtre ou un spectacle, il est nécessaire de le choisir dans la globalité du jeu scénique. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre en considération la musique, les décors de la scène et même la lumière. Par ailleurs, en se déguisant, on crée une harmonie de couleurs. Dans cette perspective, il ne faut pas excéder trois couleurs. Parmi ces dernières, il est nécessaire de pousser à l’extrême un ton : le très foncé pour un ensemble clair et un très clair pour un ensemble foncé. Cet élément dominant peut être placé sur les accessoires du vêtement tels que la ceinture, le col ou les bordures des bas de manche. Ainsi, le tout est d’avoir un jeu harmonique dans des variantes riches sans pour autant trop surcharger l’habillement. Enfin, un déguisement peut être défini par un banal mais original accessoire. Par exemple, un nez rouge identifie un clown. En portant une plume sous un bandeau, on saura de suite que l’on joue le rôle d’un indien et avec un foulard cachant un œil, on rentrera dans le rôle d’un pirate. Ainsi, en agrémentant le costume de telles fioritures, le public aura la possibilité de reconnaître le personnage que l’on essaie de jouer, tout simplement et rapidement sans pousser dans les dépenses.