La chasse à courre

La chasse à courre, ou vénerie, est un mode de chasse ancestral au cours duquel on poursuit un animal sauvage (habituellement un sanglier, un lièvre ou un renard) avec l’aide d’une meute de chiens jusqu’à ce qu’il soit attrapé. Dans la vénerie, ce sont les chiens qui poursuivent réellement l’animal, le rôle de l’homme se basant à les contrôler et les suivre. La technique de la vénerie ou « courre » qui consiste à donner la chasse au gibier avec une meute de chiens, est pratiquée depuis près de 2000 ans. En fait, même en parcourant les documents historiques relatifs aux méthodes d’autrefois, on constate que peu de choses ont changé. En France, ce sont les animaux tels que le sanglier, le chevreuil, le lapin, le cerf et le renard qui font l’objet de cette chasse. Le terme « vénerie » vient du mot latin « venari » qui signifie chasser. On peut par exemple distinguer la grande vénerie, qui désigne une meute à la poursuite d’animaux de grande taille tels que le sanglier, le loup, le daim, le cerf ou le chevreuil. Par opposition à cela, la petite vénerie concerne la chasse au petit gibier comme le blaireau, le renard, le lapin de garenne ou le lièvre. Dans la pratique de la chasse à courre, il y a également les équipages. C’est une entité qui possède un territoire de chasse et qui comprend un nombre déterminé de veneurs et une meute de chiens. Il est utile de savoir que la vénerie repose sur les capacités naturelles des chiens, qui ne varient pas, mais aussi sur les modes de défense des gibiers, qui restent également similaires à ceux des animaux d’avant. Les défenseurs de la tradition de la chasse à courre avancent que c’est l’une des formes de chasse les plus naturelles car dépendant essentiellement de l’instinct des chiens de chasse. Toujours sur le plan historique, on sait que c’est à l’époque de François Ier que la pratique de la chasse à courre est devenue un art de vivre et s’est mise à séduire l’aristocratie de France. Puis, la vénerie a été introduite en Amérique par les Anglais qui y ont emmené leurs chevaux et les renards roux européens. Puis, de par son caractère rapide, cette pratique est devenue une tradition, comme c’est le cas en France ou un sport, comme cela l’a été en Angleterre. Il n’est pas non plus faux de dire qu’il y a un ensemble de traditions qui s’articulent autour de la chasse à courre et qu’il s’agit d’un aspect de la culture française. La connaissance des animaux et de leurs territoires, des chiens, ainsi que la transmission de génération en génération des connaissances et des expériences acquises sur le terrain en font tout un art. Ainsi, il n’y a rien d’étonnant au fait que cette pratique ait son langage propre, imagé et utilisé depuis de nombreux siècles. Certaines de ces expressions sont même passées dans le langage courant : être aux abois, donner le change, sonner l’hallali, etc. On constate également que la chasse à courre s’est développée depuis une vingtaine d’années en France. On compte en effet, dans l’Hexagone, près de 400 équipages, 17.000 chiens et la vénerie est pratiquée dans 69 départements français. Cela sans compter près de 100.000 veneurs et suiveurs. Il convient également de mentionner que cette pratique attire un public de plus en plus important, même si elle a été réservée à la noblesse par le passé. La France compte également des endroits où l’on peut savoir plus sur la vénerie comme le Musée de la chasse et de la nature à Paris, le Musée de la vénerie à Senlis, ou le Musée du veneur, en Indre et Loire. La vénerie existe également en Irlande, au Canada, aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Elle est en revanche prohibée en Grande-Bretagne depuis 2005, c’est également le cas en Allemagne.