Renégocier un prêt

Renégocier un prêt peut présenter de grands avantages à l’heure où les taux connaissent une baisse conséquente et avant qu'ils ne repartent à la hausse. Il est toutefois utile de savoir que la démarche est cadrée par des principes précis. Il faut déjà rappeler en quoi consiste exactement cette démarche. Le but de celle-ci est de permettre à un emprunteur donné de rembourser, de façon plus confortable, un prêt en cours. Cette révision de prêt s’envisage dans le contexte d’une baisse de l’intérêt dont est frappé le montant emprunté. En d’autres termes, pour renégocier un crédit, il faut déjà que l’on ait contracté un prêt donné, qu’il soit immobilier ou affecté à d’autres projets. La démarche s’effectue auprès de la même enseigne qui a fourni ce prêt. Dans le cas où l’on s’adresse à un autre établissement, l’on entre déjà dans le cadre du rachat de crédit. Dans tous les cas, le principe est similaire. L’emprunteur qui demande à renégocier son crédit demande en fait à rembourser plus tôt un prêt en cours, pour obtenir un autre à taux plus intéressant. Si la figure semble simple, les choses ne sont pas si évidentes dans la pratique. Certaines conditions doivent être respectées pour que le schéma marche. Il faut déjà que le prêt considéré soit d’une durée assez longue pour pouvoir faire l’objet d’une révision. En outre, le temps de remboursement restant doit être plus long que la durée écoulée. Un minimum de 50000 euros environ de capital restant dû est également nécessaire pour que le dossier de demande de révision soit considéré. Par ailleurs, il est utile de noter que la renégociation d'un prêt occasionne un certain nombre de frais. Il faudrait en considérer les montants et peser si la démarche est vraiment porteuse, avant de s’engager dans cette voie. Entre autres, ces dépenses consistent au frais de dossier rattaché au nouveau prêt, s’il est accordé. Les autres frais sont relatifs à l’anticipation de remboursement de l’ancien emprunt qui est indissociable de l’opération de révision de crédit. Le client devrait savoir que la législation a prévu des dispositions spécifiques à propos de ces derniers. Les indemnités de remboursement anticipé sont limitées par la loi Scrivener. Un plafond de 3% a été posé à cet effet. D’autre part, il ne faut pas oublier que les éventuels avantages rattachés au prêt révisé peuvent être perdus. C’est le cas de tout ce qui est aide personnalisée au logement ainsi que l’allocation logement. Faire réviser son prêt peut effectivement constituer une alternative intéressante, mais il vaut mieux bien peser la décision avant de s’engager.